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« ZARA-KANTO », UN PANIER GARNI D’AMOUR ET DE TALENTS

Il y a un an, un jeune homme, très ému, avec un charme « mignon », et surtout un grand talent faisait son entrée sur la scène du CCESCA. Un peu comme un petit enfant qui faisait sa première rentrée dans la cour des grands. Accompagné de ses musiciens, et ses trois choristes, il faisait hurler la salle, par des cris d’admiration et des encouragements. Un an après, à un jour près, il remonte sur cette  même scène, plus sûr et plus déterminé que jamais.

 

(Photo: Matchbox)

Dimanche 16 février 2020, 13H30, le cyclone Francisco menace les côtes Est de la Grande Île. Il pleut des cordes dans la capitale, et dans les coulisses de la salle du CCESCA, Nate Tex et ses acolytes se préparent, prêts à faire des ravages sur scène. 14H00, sur ma chaise, je vois défiler les quelques personnes prendre place de part et d’autre de la salle de spectacle. Des groupes de jeunes, des familles, des bandes d’amis, des mères de familles, des couples. Tout un tas de gens qui ne voulaient pas rater le début du spectacle, arrivés bien avant l’heure malgré la pluie battante de dehors. 14H30, dans la salle, je commence moi-même à avoir mal au ventre, comme avant un examen. Les places de l’allée centrale encore bien vides me stressent, or ce n’est pas moi qui vais me produire aujourd’hui. Peu a peu, les fauteuils se remplissent, les places se font rares, 14H55, les lumières commencent à s’éteindre, la musique retentit, au loin, l’on peut entendre les musiciens jouer progressivement, et les performances vocales de trois jeunes filles nous mettre dans le bain. Et voila que sous une tonne d’applaudissements et des étincelles, Nate Tex offre à son public « Mahatalanjona » son premier titre pour cet après-midi « Zara-Kanto ho an’ny mpifankatia ». Oui, ce dimanche après-midi sera mis sous les couleurs de l’amour. Dans sa chemise blanche parfaitement ajustée, et son costume noir, il incarne la classe d’un jeune homme, plein d’assurance et de détermination à faire de ce spectacle, un moment rempli de joie et de romance. A l’image également de ses musiciens qui offrent à nos yeux, une parfaite harmonie de couleurs et de bonne humeur. Durant près de deux heures, Nate Tex emmène son public dans un délire sans pareil. Les titres sont repris à l’unisson, Gaelle, une des amies de scène de Nate Tex qui n'a pu être présente, est quelque peu remplacée par toute la salle lors de l’interprétation de « Tantara mamy », et les autres invités du jour sont merveilleusement accueillis par le public. Inah, Epistolier, Steph Rambi ont chacun apporté leur soutien au groupe pour ce spectacle. Nate Tex, comme à son habitude, est resté proche de son public, avec des mots tendres à gauche, des moments de complicités à droite. Des rires, des plaisanteries, de la nostalgie, du romantisme, tout un cocktail d’émotions a fait de cet après midi, une rencontre bien particulière, et encore plus intime, quand le jeune homme offre des fleurs à quelques personnes dans la salle. Moment fort également, quand Nate Tex prend la parole au nom du groupe, et exprime son soutien à la gente féminine, condamnant toute sorte de violence faite à l’égard des femmes, faisant références au cas qui a récemment enflammé les réseaux sociaux. Puis, pour détendre ce moment un peu grave et particulier, il parcourt la salle, rose à la main, en interprétant « Versace on the floor », sous les regards attendris et (presque) amoureux de ses fans.
 
« Zara-kanto », le premier bébé, accouché avec quelques difficultés.
 
Si l’année dernière, Nate Tex avait intitulé son spectacle « Pejy Faharoa », titre d’un de ses plus grands tubes, qui a valu au groupe le trophée du « Coup de cœur 2019» par le RDJ Mozika Awards, cette année, il a continué à écrire son histoire avec cette nouvelle page qu’il a ouverte il y a un peu plus d’un an. Depuis l’année dernière, le groupe prépare ce spectacle avec acharnement, en traversant des hauts et des bas, des jours avec, et des jours sans. Main dans la main avec MiRitsoka, une première date avait déjà été évoquée en fin d’année 2019, mais qui a dû être repoussée pour diverses raisons. Sans lâcher prise, le groupe a travaillé jours et nuits, pour offrir à son public les émotions d’un bon spectacle, et également le premier album, première consécration de ces quelques années de carrière musical, dignement appelé "Zara kanto".
 
« Mpirahalahy », sur scène comme dans la vie.
 
Outre les titres déjà connus par le grand public, comme « M’Fly Away, Tsy afaka, Fo Feno, Mahatalanjona, Hiverina » et autres titres inclus dans l’album, le groupe a également présenté quelques nouveaux titres, dont un qui leur tient particulièrement à cœur « Mpirahalahy mianala ». Un morceau fraichement enregistré et qui défini tout le lien qui uni Nate Tex à tout son entourage. Car oui, notre jeune homme est tout aussi attachant sur scène que dans la vie, et malgré toutes les épreuves qu’il traverse dans cette grande cours des grands, il a à ses côtés, des frères, des sœurs de cœurs , prêts partager avec lui, encore pleins de pages, qui n’attendent qu’à être écrites si poétiquement, et si talentueusement.

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Photo (c) L'Express de Madagascar

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