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  • Artists for a cause… les artistes causent…

     

    « Recyclage, préservation de l’environnement, reboisement, réagissons, pour nos enfants… » Ce ne sont que quelques mots parmi les messages qui ont été communiqués en image, en son, en vibration et en émotion par « Artists for a cause ». Plus qu’un collectif, c’est une succession d’idées, c’est un concept, c’est une conviction.

     

    Dans une pénombre et un silence très éloquent, les mots d’un slam retentissent dans une salle, aussi attentive qu’une classe devant son professeur. Des mots qui tissent un fil d’idées, des idées qui traduisent des sentiments, des sentiments qui mènent à une conviction, et une conviction qui apporte des actions. Puis… au loin et en sourdine, s’introduit comme un simple bruit, les premières notes d’un morceau qui nous transportent comme  sur un nid d’eau vers la profondeur d’une mélodie. Tantôt enjouée, tantôt énergique, tantôt rythmée, tantôt nostalgique. Une harmonie de son et de couleurs, ornée d’une chorégraphie, certes simple mais accessible. Et en fond de scène, des images, mais aussi des appels à réaction. En fond sonores, des mots murmurés tels des messages subliminaux, comme pour toucher les plus profonds de nous. Et c’est ainsi que se sont enchainés les morceaux, les compositions musicales et les chorégraphies, appuyées par des visuels et parfois traduits par les mots… « Artist for a cause » pendant près d’une heure, les artistes se sont exprimés à travers leurs meilleures armes, la passion.

     

    De bonnes idées… à améliorer.

     

    Mettre sur une même scène des disciplines qui semblent être totalement incompatible, ce n’est guère une folie. La preuve a été cette première performance présentée à un large public. Quand c’est bien travaillé, l’harmonie peut tout à fait prendre la place dans ce patchwork presque inédit. Le concept est audacieux, la volonté est là, mais le travail est à renforcer. A voir les personnes sur scènes, l’on peut reconnaitre des têtes qui ont déjà très souvent travaillées ensemble, mais au-delà de cette amitié doit s’immiscer une détermination d’être au top de la performance. Si parfois la musique connait une certaine… « décadence », cela se fait excuser par un sourire et un petit clin d’œil assez complice. Si les danseuses sont certes bien sympathiques, la mollesse de leurs gestes laissent paraître un certain « laisser aller » et parfois aussi  l’absence de synchronisation trahissent leur manque de pratique ? Ou de concentration ?

     

    Ceci étant, le projet est louable « notre objectif est de pouvoir apporter à travers nos arts, ce changement social, bien que plein de choses aujourd’hui s’envolent et se perdent, d’autres se créent aussi, il est temps aujourd’hui de créer pour pouvoir préserver le peu qui reste sur la planète » confie Dadee, un des performeurs dans ce projet. « Artist for a cause » a fait un premier pas dans ce sens et espère que l’initiative se perpétue.  Grâce au vécu de chacun, aux expériences des uns et des autres, tout ceci peut et doit devenir la force de tous afin de faire de ce monde, un monde nouveau, un monde meilleur.

    D’un œil assez triste pourtant, force est de remarquer que le public reste assez réticent face à ce genre de représentation, ou alors s’agit-il là carrément et tout simplement d’un manque de conviction pour les causes qui y sont défendues ?! Matière à réflexions…

  • Dadee Andrianaivoson, de l'Ombre à la Lumière

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    Il a baigné dans le monde de la musique depuis sa jeunesse, et reste un acteur actif de la culture. Si longtemps il est resté derrière les autres, et s’est consacré à promouvoir les jeunes talents ainsi qu’à défendre les idées prometteuses, aujourd’hui il a décidé de faire connaitre une autre facette de lui, à travers un album en solo. Lumière sur le parcours de Dadee Andrianaivoson dans le tableau culturel du pays.

    L’homme fort de l’ombre.

    Dadee Andrianaivoson est un nom qui circule depuis un bout de temps dans le monde culturel et particulièrement de la musique à Madagascar. Mais depuis il a toujours été associé à d’autres noms. Dans ses débuts, ce fut « Dadee de L.A Doudh », groupe de rock qui a eu ses heures de gloires vers la fin des années 90 et dans lequel il tenait le rôle du bassiste. Depuis le début des années 2000, période à laquelle le groupe a décidé de se taire, Dadee est passé derrière la scène. Il est à l’origine de plusieurs plateformes et collectifs culturels. Ainsi, Dadee Andrianaivoson a été associé à Itamaso, Kulture L, Andalana et bien d’autres. Pendant quelques années, il a ainsi consacré ses journées, et souvent ses nuits, à produire d’autres groupes. Quelques compilations sont sorties du projet Andalana Music, et de jeunes groupes ont même pu se faire un nom grâce à ce dernier, pour n’en citer que Moajia , NaTaA dB ou encore Krutambull qui a fait son passage au sein du collectif. Passé maître en la matière, Dadee Andrianaivoson a su tracer un chemin pour ces jeunes groupes, et a su inculquer à plus d’un l’envie de chercher plus loin que ce que la masse commerciale offre. Aujourd’hui, il a pris la décision de marquer ses propres repères et de laisser les traces de ses propres émotions. Ainsi est né « PARAMOUR ».

     

    PARAMOUR
    Ce n’est pas une idée nouvelle, mais juste la réalisation et la concrétisation d’une dizaine d’années de passion, de partages, de rencontres et d’émotions. Dans le maxi, qui sortira prochainement, Dadee partagera ce qu’il a longtemps renfermé en lui. PARAMOUR sera autant une déclamation, du slam, des chansons à textes mais aussi un bel ensemble de mélodie.Très explicitement, PARAMOUR a été fait par amour pour la musique. d'après les quelques titres qui ont déjà été mis en boite, il a troqué les gros sons du rock et autres son lourd avec lesquels il a été connu contre une autre facette plus posée et plus profonde. Dadee a également laissé le statut de bassiste pour se consacrer à la guitare. PARAMOUR peut également être défini comme un album de musique du monde. Il ne s’agit en rien de « World music » mais juste que le monde s’y retrouve. Des sons d’ici et d’ailleurs, à travers des instruments malgaches, des touches du pays, mais également des sonorités des îles et des techniques d’autres frontières, mais toujours au temps de la nouvelle technologie aussi.

    Après avoir prêté main forte et après avoir œuvré pour les autres, Dadee Andrianaivoson laisse ainsi ses propres empreintes à travers son maxi. Mais ce n’est que le début d’un nouveau voyage, ainsi bonne route sur le long chemin de la musique et de la culture !

    Anja RALAIARIJAONA