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Et patati et patata - Page 13

  • Mieux vaut la Médiocrité que le néant?

     

    Le commun des mortels dit souvent « Ka io ary no misy , inona no atao? » traduction littérale "c'est tout ce qu'il y a , que peut-on faire de plus?

    Et c'est une des reflexions que je ne supporte pas entendre de la bouche d'un humain! Mais il y a pire, un « bon malgache » ne cessera jamais de dire «Tsy mora moa ny manao zavatra ka dia ...» (littéralement aussi: Il n'est jamais facile de faire quelque chose, donc...). Un avis personnel me fait dire que cette attitude cache une grande irresponsabilité, car derrière ces mots se trouve toujours une excuse. Une excuse de n'avoir pas réussi un événement, une excuse de n'avoir pas réalisé son projet, une excuse d'avoir commis des erreurs...

    Un Homme (ou Femme) qui se respecte avouerait pourtant ses erreures et en assumerait les conséquences. Agir en Grand Homme c'est se construire et s'améliorer après ses erreures. Un commun des mortels par contre mettrait les fautes sur le dos « des évenements » ou de quelqu'un d'autre parce que « Tsy mora ny manao zavatra », Comprendre donc: ne me blamez-pas.

    C'est surtout ce genre d'attitude qui me révolte dans les productions artistiques de notre beau et cher pays. Je me limiterais à ce domaine car ma petite vie a fait que je sois confrontée à ce monde.

    Parlons des productions de « Films » locaux. Parlons de fond et de formes:

    Fond: si ce ne sont des plagiats, ce sont des histoires vides, des idées frivoles et parfois tirées par les cheveux. Jusqu'à ce jour, je n'ai vu aucune production (long metrage) qui en vaille la peine que l'on médite ou que l'on apporte reflexion. Des histoires faciles et sans intérêt pour un réel cinéphile. Dans les 5premières minutes du film, on sait comment ça va se terminer. Le reste n'est qu'illustration et ... remplissage?!

    Forme: hhhhhhaaaa!!! à l'aide! Mais c'est quoi ces erreures de raccords, ces scènes illogiques, ces plans bizzares, ces conversations.... pire que théâtrale (non pas que je n'aime pas le théâtre au contraire mais dans un film, .... ça laisse à désirer), ces lumières non maitrisées, ces plans de coupe, ce son mais alors là tout droit sortit d'un studio à 2balles.... bref!! mais qu'est ce que c'est!!!!

    Milles et une raisons qui font que devant un film local, au lieu de me divertir et de me relaxer, je m'énerve et je suis frustrée! Il n'y a pas une seule production devant laquelelle je sois « volontairement » restée jusqu'à la fin!

    Tant qu'à copier, pourquoi ne pas copier la façon de travailler des étrangers? Ce n'est pas pour rien que l'on appelle: l'industrie de la cinématographie! C'est une INDUSTRIE!!!! je ne sais pas si c'est par frivolité d'esprit qu'il y a ce qu'on appelle un scénariste, un metteur en scene, un producteur, un ingénieur lumière, un régisseur, un disingeur, un styliste, un technicien de son, un directeur de casting, un.... et j'en passe. Et pas n'importe qui s'il vous plait! Une personne callée en la matière! Mais pas un autoproclamé Producteur ou directeur de casting, ni même ingénieur de son!!!

    Je sens la réponse : faute de moyens! Mais qui dit qu'on a forcément beaucoup de moyen pour écrire une bonne histoire, il suffit d'un peu d'imagination et de créativité. Qui dit qu'il faut de gros moyens pour filmer? Il suffit de bonne base de prises d'image et une maitrise des outils et le tour est joué. Qui dit qu'il faut quoi pour avoir un bon produit, il suffit d'avoir de bons monteurs, des superviseurs attentionnés et un producteur à cheval sur tout! En tout il suffit de réelle bonne volonté de s'améliorer!

    Bref, l'adage dit mieux vaut être seule que mal accompagné, je l'adopterai bien dans ce genre de situation. Moi j'aurait préféré le néant que la médiocrité!

    Mais mes chers compatriotes semblent ne pas être de mon avis, finalement, tout ceci n'aura donc servi qu'à me marteller les doigts, des minutes durant, mais au moins j'ai pu évoquer mon avis !!!

    enfin, il y a au moins, a qui tout ceci fera sourire!

     

    JKS

    2008

  • jeux débiles

    Et si on jouait à « qui de nous est le plus débile? », il y a 3 épreuves.

    Règle du jeux: donner les plus connes des directives, se ridiculiser au maximum, agir sans réfléchir. Il est permis de prendre des conseillers encore plus idiot que soit. Si toutefois des erreurs sont commises, de piètres déclarations suffiront.

    Principe du jeux: faire le mariole afin de se sentir plus grand que tous les grands, en ayant fait les plus grandes conneries.

    Nombres de joueurs: 2

    Age: soixantaine et trentaine (mais de 8 à 12 ans d'age mental de préférence).

     

    Étape 1: « Qui veut gagner des gens »

    le principe de cette épreuve est de rassembler le plus de personnes. De préférence, dans la rue. Le premier joueur choisira la place du 13 mai, bien en centre ville, et en pleine journée. Le second appellera ces accolytes le long du trajets de Ivato à Faravohitra. Si les pions des deux joueurs se rencontre, ils peuvent se jeter des pierres et s'insulter. Au prochain tour, le premier joueur fera bouger ses pions dans les rues de la capitale , jusqu'à Ambohitsorohitra et Anosy, tandis que le second envahira le stade de mahamasina. À celui qui fera le plus de blessés (physique et moral) sera attribué le point.

     

    Étape 2: Jeux de l'oie

    il faut Lancer des propos a tout bout de champs. On peut avancer et reculer, comme bon vous semble. Il n'y a aucune obligation d'avancer. Si vous vous retrouver à la case départ, recommencez à dire n'importe quoi. Aucune vérification en sera faite. Aucune poursuite contre vous n'aboutira. Celui qui fera le plus de va-et-vient, qui reportera le plus de projet, et aura le plus d'hésitation recevra les sincères félicitations et aura tout le mérite

     

    Étape 3: Monopoly

    Les bâtiments à prendre sont les ministères et les bureaux communaux. Il n'est pas nécessaire, d'être en règle, d'être légal, ni même légitime. Il suffit de se faire appeler ministre, maire ou PDS. La prise des institutions peut se faire soit normalement: avec une clé, soit stratégiquement: par négociation et donc coupure de chaine. La partie adverse peut reprendre les biens par la force, avec des tanks, des armes et des menaces. Tous les coups sont permis. Le but est d'avoir le plus de pions partisans.

     

    Le but final du jeu est de se placer au plus haut siège du pays , d'amasser le plus de pions dans ses poches et se faire le plus de fric possible sur le dos de ces derniers.

     

     

     

     

     

  • Le Coup de Théâtre de Madagascar

    Multiples rebondissements pour toute la journée d'hier. La journée a commencée par un coup de gueule du camp de Ravalomanana suite à la prise d'ambohitsirohitra la veille par le militaires . Les partisans de ce dernier on campé jour et nuit à Iavoloha pour « veiller à la sécurité » de Monsieur le Président (Marc Ravalomanana). Ils se sont fait peur eux même en se persuadant que les elements de CAPSAT allait attaquer le palais d'Iavoloha. Le président de la FJKM a même fait un appel aux forces de l'ordre de ne pas se retourner contre leurs compatriotes (ndlr le peuple à Iavoloha). De ne pas verser le sang. Discours transmis en boucle sur une station radiopohonique, proche du gouvernement.

     

    De leur côté, les voyageurs du TGV se sont retrouvés sur la place du 13 mai, pour ensuite prendre la direction du Palais d'Ambohitsirohitra. Le grand Leader de l'opposition Andry Rajoelina a investit les lieux, après une séance « d'exorcisme » par les « mpiandry ».

     

    Première surprise vers 15h30 quand la rumeur a courru « le président de la république a donné sa démission ». Mais là, aucune confirmation. Les bouches sont restées bées quand une déclaration a été diffusée (en boucle) sur une chaine Privée. Marc Ravalomanana vient de « transferer plein pouvoir au militaire, et demande la mise en place d'un directoire militraire, dirigé par le doyen, plus haut gradé de l'armée, soit l'amiral Hyppolite Ramaroson ». cette déclaration a pris une forme très officielle. Ce n'est donc plus une rumeur, le président a « légué » ses pouvoirs, mais en aucun cas, il n'a prononcé le mot de démission. Précisons! A chacun d'interpréter les choses?!?

     

    Autre réaction inattendue! Les militaires ont piqué une crise de colère à l'annonce de ce directoire militaire. Conséquences, les généraux censés le diriger ont été emmené par les éléments du Capsat dans leur base. Jusque là, personne ne savait quoi, par qui, pourquoi, jusqu'à quand. Bref autant de questions. Les bruits … encore des bruits... et voilà qu'à 21h30 une autre déclaration: « nous, militaires refusont d'instaurer le directoire militaire demandé par Marc Ravalomanana. Nous avons pris cette décison d'un commun accord. Nous donnons le plein pouvoir au président de la haute autorité de la Transition Andry Rajoelina, a partir de ce moment »!!!

    le plus grand et le plus spectaculaire de tous les évenements du jour. Jamais connu dans toute l'histoire, le pouvoir à Madagascar est passé en l'espace de quelques heures entre les mains de 3 personnes, Marc Ravalomanana, Le vice amiral Hyppolite Ramaroson et pour finir entre celles de Andry Rajoelina.

     

    Chapeau! Pour celui qui a écrit la pièce, incroyable scénario; pour le réalisateur, c'est très réaliste et pour les acteurs, ils sont des plus crédibles.

    C'est la meilleure pièce que je n'ai jamais vue!!!

     

    JKS

    18 mars 2009

  • Honte et écoeurement

    Etant petite fille d'un homme chrétien , patriote, et illustre icône du journalisme à Madagascar, je ne sais plus que ressentir et que penser aujourd'hui.

    Chrétienneté?

    J'ai honte aujourd'hui de dire que les gens et surtout les « grands » de mon pays ont eu accès à leur siège par la volonté de Dieu, et surtout, en utilisant son nom divin. J'ai presque honte de me déclarer être de la même communauté religieuse que ceux qui osent infliger un tel désastre au sein de ma patrie.

    Je suis écœurée par la façon dont chacun se dit être croyant, et pourtant derrière ces rideaux d'hypocrisie se cachent des gens sans scrupule. Ecœurée car sans peine ni peur, ils utilisent le nom de Dieu à des fins politiques, écœurée par leur manière de manipuler la foi et la pensée d'un peuple.

    Tous pour la patrie

    « J'aime ma patrie »! qui ne le dis pas! Mais jusqu'ou va la sincérité de ces propos? Ne devraient-ils tous pas dire: « j'aime le pouvoir que je peux exercer sur ma patrie ». Patriote est-il synonyme de massacre de mes concitoyens, ou encore de destruction de ma terre et mieux encore : « terre a vendre, bonnes affaires! ». J'ai honte que ces « leaders » crient aux 4 coins du monde combien ils sont fier de faire tout ceci et tout cela pour leur pays, quand même le reste du monde s'indigne sur notre histoire. J'ai honte de l'attitude de ceux qui se prennent pour des prophètes et pourtant!!!

    Et je m'écœure devant la façon dont les gens ici-bas se servent des dépouillent mortelles de leur compatriotes pour arriver à leur fins politiques. Je m'écœure quand certains crient à la joie tandis qu'à coté des familles pleurent leurs proches. Cela m'écœure de constater que des enfants sont orphelins, des parents ont perdus leurs enfants, des frères, sœurs, amis et proches sont tombés, que du sang a coulé, pour une cause qui aujourd'hui encore reste a prouver qu'elle arrivera à terme.

    Pour toi, mon métier, ma carrière!

    Toute petite, j'ai déjà rêvé de suivre les traces de mon grand père. Journaliste: c'est un métier qui me faisait frissonner, un but que je me devais d'atteindre. Et j'y suis parvenue. J'en suis fière. Mais aujourd'hui j'ai presque honte de le dire. J'ai honte de voir combien les gens de mon métier sont manipulables, et sont manipulé. Combien mes confrères sont aveuglés par le peu d'avantage qu'ils peuvent soutirer, occultant les raisons même du Metier: informer. J'ai honte qu'aujourd'hui information vaut pub, « grâce » au gens du métier!!!

    Mon écœurement a atteint son apogée il y a environ une semaine, lorsque l'un de mes amis, un de mes confrères est tombé sous les balles. Voulant informer la population sur ces « grands porteurs d'idées », il en a payé de sa vie. Ecœurée, du fait que le journaliste n'a plus sa valeur, qu'on peut s'attaquer a nous sans scrupule. Mais surtout écœurée que l'ordre des journaliste de mon cher pays n'a pas pris la peine de lui rendre hommage, ni de toucher mot , ni même d'avoir le moindre respect pour celui qui était un des leur. Un jeune journaliste, mort de sa passion dans la fleure de l'âge, pour ces gens qui n'en ont que faire de sa mort!!! Les « gourou » du métier se sont contenté d'un global communiqué, qui avouons-le ne m'a ni ému, ni touché. Tout simplement écœuré!!!

    Aujourd'hui, et pour tout ça j'ai presque HONTE, et je suis presque ECOEURE d'être MALGACHE. J'ai presque peur d'avouer que j'en ai perdu ma fierté!

     

    JKS

    Fév-2009

     

  • A toi "Liseur"

     

    «Faut-il nous quitter sans espoir,

    sans espoir de retour,

    Faut-il nous quitter sans espoir

    de nous revoir un jour »

     

    misteric.jpg

    C'est une chansonnette que l'on fredonne très souvent et qui parfois prête  à sourire. Et pourtant dans des cas précis, elle invoque une douleur telle que parfois rien que d'y penser, on en a les larmes aux yeux.

    Ce sont ces mots qui me sont venus en tête dans la journée du 29 février dernier, lorsque la nouvelle m'est parvenue avec la plus grande des surprises : « Misteric est décédé ». J'étais dans tous mes états, dans toute ma peine, bref dans tout ce que vous voulez, sauf dans mon assiette.

    Pour un bref rappel et une courte présentation pour ceux qui ne l'ont pas connu, Misteric , c'est ce jeune et brillant animateur – concepteur de la RTA. Tous les jours, il partageait son monde dans son récent « Misteric show », pour les assidus, c'est également le chroniqueur des nouveaux tubes de la chaîne dans Délire Zone, un des piliers de  l'émission Kapila Rock (et Kapila Mix), initiateur et concepteur de l'évènement New Scene. Bref un jeune et brillant bonhomme.

    C'est dans la fleur de l'âge que dame la mort a décidé de l'emporter avec elle. Sans prévenir et sans attendre (je sais depuis quand elle prévient celle là) mais je veux dire. Enfin, vous voyez ce que je veux dire. Une mort tragique qui longtemps restera gravée au fond de moi, malgré que je n'ai pas été sur les lieux, j'imagine et je ressens tout ce qui a dû ce produire dans cette rue, dans cette voiture, et sur ce siège. Au fond, je me dis, heureusement que je n'ai pas vu les dégâts finalement. Je n'aurai pas supporté le tableau, de voir ce corps si dynamique et si jeune gire là comme une matière qui n'a jamais été pourvue de vie.

    A toi, le collaborateur, le conseiller, l'ami qui désormais ne vivra plus qu'au fond de nous , dans nos cœurs et nos mémoires. De la pauvre terre d'où je suis, je t'adresse mon dernier salut là où tu es. Je ne sais trop où mais en tout cas, je suis sûre que tu sais qu'ici bas, on pense tous à toi. Les mots me manquent pour exprimer ce que je ressens, mais ce qui n'est pas dit par ces mots, tu les liras ailleurs !

     

    A toi Liseur !

     

    Au-revoir et merci au nom de ceux qui ont partagé la joie de travailler avec toi ! bye !

     

    JKS

    Fév-2008